L’occasion de toucher, d’agir, d’interagir : une expérience pédagogique et interactive
C’est la deuxième fois que la famille Leuppi est aux SwissSkills 2022 cette semaine. Venus de Rovray (au-dessus d’Yvonand, dans le canton de Vaud) mercredi avec le cadet de 12 ans et leur fille de 14 ans, ils ont décidé de réitérer l’expérience en ce samedi, en confiant leur jeune voisin à se joindre au voyage. Une découverte interactive qui leur a également permis de découvrir des professions moins connues ou méconnues.
A quelques pas des machines agricoles, Thibaud, 12 ans, et Théo, son voisin de 13 ans, s’extasient sur les moissonneuses-batteuses et autres véhicules qu’ils rêvent de conduire. Tous deux caressent le rêve de travailler dans la mécanique, et de préférence la mécanique agricole. « J’hésite encore avec bûcheron », confie alors Théo Gallandat. Ce dont il est sûr pour l’instant, du haut de ses 13 ans, c’est que l’année prochaine il passera son permis de tracteur.
Déjà bien déterminés dans leur choix, les deux adolescents ont beaucoup de plaisir à participer à cette visite, au même titre qu’Eléonore et Yvan, les parents de Thibaud. « Nous estimons que c’est essentiel de mettre en valeur les formations pratiques couronnées d’un CFC. Et ici, on découvre même toute une palette de métiers dont on ne soupçonnait pas forcément l’existence, ou dont certains pans nous avaient échappé. Des professions dont on a une image quelque peu réductrice, et qui trouvent ici leurs lettres de noblesse lors de ces impressionnantes compétitions. »
La famille Leuppi est d’ailleurs venue encourager le cousin des enfants, Siméon Gachoud, qui concoure en tant que charpentier. « Il y a une telle pression à travailler comme ça, en mode démonstration devant un important public », relève Eléonore Leuppi. « Notre neveu n’était pas sûr de remporter la victoire, mais arriver jusque là est déjà une victoire en soi », souligne-t-elle encore.
Le matin même, leur fils Mathieu, âgé de 16 ans, était également du voyage, même s’il a déjà choisi la profession qu’il allait faire : électronicien. Il marche donc sur les traces de son papa, qui a commencé par être électronicien avant de devenir ingénieur en électricité aux CFF. « Nous n’avons pas tout à fait les mêmes centres d’intérêt, mais il est vrai qu’il a choisi la même voie que moi », confie alors Yvan Leuppi. « Venir aux SwissSkills fait sens pour nos enfants à l’âge qu’ils ont maintenant et au moment de faire un choix pour l’avenir », complète-t-il alors.
Il est vrai que les SwissSkills, les Leuppi en avait entendu parler, mais ils n’avaient jamais fait le déplacement jusqu’à Berne. Un petit bout de chemin pour ces Vaudois qui ne regrettent en aucun cas le voyage. « Nous sommes impressionnés par la taille de la manifestation et par tous les métiers présents sur le site. Cela vaut vraiment le déplacement ! » concluent-ils en cœur.